D’importants obstacles persistent dans le secteur bancaire et financier, à l’embauche de personnes autochtones

18 juin 2020 – Ottawa, Ontario – Commission canadienne des droits de la personne

Dans une récente vérification horizontale sur l’équité en matière d’emploi dans les institutions bancaires et financières au Canada, la Commission canadienne des droits de la personne a constaté que des obstacles importants continuent d’exister en ce qui concerne le recrutement, la rétention et la promotion des personnes autochtones dans ce secteur.

La vérification a révélé que même si les banques et les institutions financières font preuve de leadership sur le plan de l’équité en matière d’emploi et d’engagement ferme à l’égard de la diversité de l’effectif, la sous-représentation des personnes autochtones continue d’être présente avec peu ou pas d’amélioration. Entre 2011 et 2018, le niveau de représentation des personnes autochtones dans le secteur bancaire et financier est resté pratiquement inchangé. L’écart constaté peut être attribuable à plusieurs facteurs, dont l’absence de recrutement ciblé et de mesures spéciales visant l’équité en matière d’emploi.

La Commission a examiné la conformité des employeurs dans le secteur bancaire et financier avec la Loi sur l’équité en matière d’emploi, a identifié les obstacles à l’emploi des personnes autochtones dans ce secteur. La Commission a également identifié les pratiques exemplaires à partager avec les employeurs du secteur, et ce, afin de les aider à recruter, à promouvoir et à retenir des personnes autochtones dans leurs effectifs.

« Alors que nous traversons une période sans précédent avec la pandémie, l’équité en matière d’emploi n’a jamais été aussi cruciale », a déclaré la présidente Marie-Claude Landry. « L’embauche de personnes autochtones contribuerait à la relance économique, à assurer que les effectifs soient diversifiés et à rassembler des perspectives différentes, et surtout, il permettrait à tous les Canadiens et les Canadiennes de participer activement à l’économie. »

La Commission croit fermement que la mise en place de pratiques d’embauche et de rétention visant à corriger l’écart en matière d’équité d’emploi est avantageuse pour les employeurs, de tous les secteurs, à l’échelle du Canada. Ces pratiques pourraient comprendre notamment l’utilisation d’un processus de sélection des candidatures qui prend en considération l’expérience vécue et l’adoption et mise en place de politiques rigoureuses de lutte contre la discrimination et le harcèlement.

Le nouveau modèle de vérification horizontale est un outil fiable et efficace que la Commission continuera d’utiliser afin de promouvoir l’inclusion et la participation égale des membres des groupes désignés à dans l’ensemble de la population active du Canada.

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Faits en bref

Selon le modèle de vérification horizontale :

  • 40 % des employeurs ont indiqué qu’ils avaient ciblé des obstacles à l’emploi s’appliquant aux femmes autochtones, aux hommes autochtones, ou aux deux, et qu’ils avaient pris des mesures pour les éliminer.
  • Les principaux obstacles identifiés sont liés à la stratégie de recrutement, au processus de sélection, à l’absence de modèles à suivre ou de mentors autochtones dans le secteur bancaire et financier.
  • Bien que 82,9 % des employeurs aient mis sur pied un comité sur l’équité en matière d’emploi, seulement 34,3 % comptent un représentant autochtone. De plus, seulement 11,4 % de ces comités comptent un représentant autochtone occupant un poste de gestion.
  • 45,7 % des employeurs ont déclaré que leurs plans d’équité en matière d’emploi tenaient compte de la totalité ou de la majorité des obstacles, tandis que 28,6 % ont signalé que leurs plans tenaient compte de peu d’obstacles ou d’aucun obstacle.
  • 62,9 % des employeurs ont affirmé qu’ils avaient intégré leurs objectifs d’équité en matière d’emploi à leur processus de planification de la relève, mais seulement 25,7 % de ces employeurs ont mentionné que des hommes autochtones occupaient un poste de gestion ou un autre poste clé dans leur organisation et seulement 14,3 % de ces employeurs ont précisé que des femmes autochtones occupaient un tel poste.

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