Après 40 ans de progrès dans le domaine des droits de la personne, bien des gens au Canada attendent encore l’égalité

Le 17 juillet 2017 – Ottawa (Ontario) – Commission canadienne des droits de la personne

À l’occasion du 40e anniversaire de l’adoption de la Loi canadienne sur les droits de la personne et de la création de la Commission canadienne des droits de la personne, Marie Claude Landry, présidente de la Commission, déclare ce qui suit :

« Il y a 40 ans, le 14 juillet 1977, le Parlement a rendu illégale la discrimination envers les personnes au Canada pour des raisons liées à leur identité, leur origine ou leurs croyances.

« Les concepteurs de la Loi canadienne sur les droits de la personne, dont Pierre Elliot Trudeau, avaient en tête un Canada inclusif et diversifié qui deviendrait un modèle de droits de la personne pour les autres pays du monde.

« En 40 ans, le Canada a fait de grands progrès. Nous sommes une nation diversifiée qui est perçue dans le monde comme un pays d’acceptation et d’inclusion. Depuis que la Commission canadienne des droits de la personne a ouvert ses portes il y a 40 ans, nous avons reçu plus de 46 000 plaintes de discrimination déposées par la population canadienne. Les uns après les autres, des gens sont sortis de l’ombre pour invoquer la Loi canadienne sur les droits de la personne pour s’attaquer à un problème de discrimination. L’un après l’autre, leur cas de discrimination a changé la face du Canada pour le mieux.

« Pourtant, au moment où nous célébrons ce jalon important, il demeure que 40 ans de progrès n’ont pas permis au Canada de régler tous les problèmes. Il y a encore beaucoup trop de gens au Canada — y compris des enfants — qui vivent de la discrimination et de l’exclusion jour après jour, aussi bien sur le plan personnel que de façon systémique.

« Ces gens ne devraient pas être seuls à lutter pour l’égalité. Ils ne devraient pas être seuls à lutter contre l’exclusion et l’intimidation vécues par des personnes ayant une déficience dans les écoles et les milieux de travail. Ils ne devraient pas être seuls à lutter pour le droit à l’égalité des personnes trans au Canada. Ils ne devraient pas être seuls à lutter pour que les familles et les enfants aient droit à de saines conditions de vie dans les réserves des Premières Nations. Ils ne devraient pas être seuls à lutter pour protéger les droits des familles migrantes qui sont incarcérées comme si elles avaient commis un crime. 

« En tant qu’organisme de surveillance des droits de la personne au Canada, nous devons prendre part à leur lutte, briser le silence en leur nom, et faire ce que nous pouvons pour leur faciliter un accès rapide au système de justice.

« Voilà pourquoi cette année, à l’occasion de son 40e anniversaire, la Commission canadienne des droits de la personne consacre ses efforts à placer la personne avant tout et à aider les gens ordinaires à lutter pour leurs droits et à se défendre contre la discrimination. Cette année, nous entreprendrons de nombreuses activités, dont les suivantes :

  • Promotion du Projet 40/40, une série anniversaire de 40 vignettes montrant les progrès — ceux d’hier, d’aujourd’hui et de demain — dans le domaine des droits de la personne. Regardez les premières vignettes de la série dès maintenant!
  • Organisation du Symposium de 2017 sous le thème Au-delà des étiquettes à Ottawa — une conférence visant à confronter les points de vue des gens sur les étiquettes que notre société utilise et sur ce que les 40 prochaines années pourraient nous réserver dans le domaine des droits de la personne au Canada.
  • Accueil favorable de l’ajout de deux motifs de distinction illicite à la Loi canadienne sur les droits de la personne — soit « caractéristiques génétiques » et « identité et expression de genre ».
  • Lancement prochain d’un nouveau site Web qui aidera les gens à trouver des renseignements sur les droits de la personne et à déposer une plainte pour discrimination aussi facilement et rapidement que possible.
  • Analyse d’autres façons d’actualiser la Loi canadienne sur les droits de la personne de manière à ce qu’elle facilite l’accès au système de justice pour la population canadienne et de manière à ce qu’elle soit une loi qui protège tout le monde au Canada, aujourd’hui et pour les 40 années à venir.
  • Consolidation continue de nos précieux partenariats et mécanismes de collaboration avec l’ensemble de la communauté des droits de la personne au Canada.

« Les progrès accomplis dans le domaine des droits de la personne ne se font pas tout seuls. Il faut que des groupes de personnes ou des associations qui partagent les mêmes idées s’unissent pour atteindre des buts communs, soit d’améliorer la qualité de vie de la population canadienne et de promouvoir la bonté, l’inclusion et l’égalité dans la société.

« C’est l’objectif que se fixe la Commission pour les 40 prochaines années. Mais nous ne pourrons pas l’atteindre sans aide. Nous devrons travailler tous ensemble, pour entendre la voix des personnes qui souffrent, pour veiller à ce que le Canada demeure un leader dans le domaine des droits de la personne pour les 40 prochaines années.

Marie-Claude Landry, Ad. E., est la présidente de la Commission canadienne des droits de la personne

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