Chacun de nous avons une responsabilité dans la réconciliation

À l'occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation ainsi que de la Journée du chandail orange tenues le 30 septembre, Marie-Claude Landry, présidente de la Commission canadienne des droits de la personne déclare ce qui suit : 

En cette première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous reconnaissons et commémorons l’héritage dévastateur laissé par les pensionnats, où ont été envoyés des dizaines de milliers d’enfants autochtones arrachés à leurs familles et séparés de leur culture et de leur langue. Beaucoup ne sont jamais rentrés chez eux.

Cette journée de réflexion est un pas vers l’avant afin de faire en sorte que chaque personne au Canada connaisse la vérité sur notre histoire. La réconciliation doit passer par l'enseignement à tous et chacun des atrocités qui ont eu lieu dans les pensionnats. C'est notre passé. C'est notre présent. C'est notre histoire honteuse.

La découverte récente de restes d’enfants trouvés dans des fosses communes d’anciens pensionnats a ravivé les blessures de nombreux survivants et survivantes dans les communautés autochtones de partout au Canada. Ils et elles portent depuis trop longtemps la douleur et le désarroi la connaissance de ce qui est vraiment arrivé à leurs enfants. Il est plus que temps que les personnes non autochtones du Canada partagent le poids de savoir ce qui s’est passé, et qu’elles en assument la responsabilité. 

Cette journée n’aurait pas été possible sans le leadership et le legs de la Journée du chandail orange organisée par les communautés autochtones pour se souvenir de l'expérience vécue dans les pensionnats, honorer le parcours de guérison des survivants et de leurs familles, et à s'engager dans le processus de réconciliation.  

La Journée du chandail orange raconte l’histoire vécue par Phyllis Webstad, une Secwepemc du Nord (Shuswap) de la Première Nation Xgat'tem Stswecem'c. Alors qu’elle n’avait que six ans, elle s’est rendue avec enthousiasme à un pensionnat pour sa première journée d’école, fièrement vêtue d’une chemise orange vif qu’elle et sa grand-mère avaient choisi. Aussitôt arrivée, on lui a immédiatement retiré ainsi que ses autres vêtements pour ne jamais les lui rendre. Elle n'a plus jamais porté la chemise orange. 

L’histoire de Phyllis est devenue emblématique et symbolise la façon dont les enfants autochtones ont été dépouillés de leur culture, de leur famille, et de leur langue. Depuis que cette histoire a été racontée, partout au Canada, des personnes portent le chandail orange, le 30 septembre, pour se rappeler les torts infligés par les pensionnats aux personnes autochtones et à leurs communautés. 

L’histoire vécue de Phyllis montre également à quel point l’histoire d’une seule personne peut changer les choses. Comment une personne peut inspirer l'action. À quel point il est possible de s’unir pour dire d’une même voix que les enfants autochtones comptent.

Aujourd’hui, je demande à toutes les personnes non autochtones du Canada d’agir concrètement, de jouer un rôle actif dans le processus de réconciliation. D’en prendre la responsabilité. Nous devons faire en sorte que toute personne comprenne ce que signifie une véritable démarche de réconciliation. 

Chaque personne doit comprendre que les atrocités de notre passé perdurent encore aujourd'hui. Nous devons enseigner à nos enfants le sort subi par les enfants autochtones. Nous devons agir afin de remédier aux effets continus de décennies de racisme, de colonialisme et d'effacement systémiques que les peuples autochtones ont subi.  

Dans un esprit de réconciliation, nous devons avancer ensemble vers un avenir où les droits de la personne des Autochtones, notamment le droit à l'autodétermination, les langues, les cultures, les coutumes et les lois sont reconnus, valorisés, respectés et célébrés par nos enfants et par leurs enfants.
 

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