Chaque femme compte

Le 8 mars 2023 – Ottawa, Ontario – Commission canadienne des droits de la personne

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la présidente intérimaire de la Commission canadienne des droits de la personne, Charlotte-Anne Malischewski, en collaboration avec la commissaire intérimaire à l’équité salariale, Lori Straznicky, font la déclaration suivante :

Aujourd'hui, en cette Journée internationale des femmes, nous célébrons toutes les femmes et leurs contributions inestimables aux avancées sociales, économiques, culturelles et politiques vers l'équité entre les sexes. Le thème de la Journée internationale des femmes de 2023 est « Chaque femme compte », soulignant que chaque femme, partout, a une valeur intrinsèque et indéniable.

En cette journée, nous pourrions facilement être tentés d'évoquer les grands noms de notre histoire et les héroïnes contemporaines qui sont maintenant connues de tous et toutes pour leur rôle public dans l'élimination des frontières et des barrières pour les femmes du monde entier. Or, ces noms ne font écho qu'aux histoires exceptionnelles. Pour la plupart des femmes au Canada, y compris celles qui s'identifient comme transgenre, la force tranquille dont elles font preuve au quotidien reste méconnue. La mère célibataire qui met les bouchées doubles afin pour d'assurer la subsistance de sa famille. Les femmes qui assument la majeure partie des responsabilités liées aux soins tout en composant avec un emploi à temps plein. Le courage d'une femme qui décide de déposer une plainte pour lutter contre le harcèlement au travail. La détermination des femmes sur le marché du travail canadien qui veulent simplement être payées la même chose que leurs homologues masculins qui font un travail de valeur égale.

Aujourd'hui, c'est vers ces exemples de courage au quotidien que nous devons tourner notre attention, ceux qui se produisent en ce moment même dans tout le Canada. Réfléchissons à la façon dont chacune d'entre elles contribuent, à sa manière, à faire avancer les choses.

Après des décennies d'avancées en matière de droits de la personne et de luttes acharnées pour le changement, les femmes et les filles continuent de faire face à des défis significatifs. De la pauvreté aux besoins en matière de logement, en passant par les écarts de salaires entre les sexes et d'innombrables autres obstacles, beaucoup trop de femmes n'ont pas les mêmes chances de s'épanouir. Cela est particulièrement vrai pour les femmes autochtones, les femmes noires et les autres femmes racisées, les femmes à faible revenu, les membres de la communauté 2ELGBTQI+, les femmes handicapées et les femmes qui vivent avec d'autres identités croisées.

Alors que le Canada se tourne vers un avenir plus durable, il est impératif que l'équité entre les sexes soit au cœur de nos politiques. Nous avons besoin que tous les niveaux de gouvernement et toutes les communautés du Canada travaillent ensemble pour assurer l'équité entre les sexes. Nous devons donner à chaque femme le soutien et la possibilité de choisir sa propre voie. Nous devons veiller à ce que chaque femme puisse participer à la société sans s'inquiéter de la valeur de son travail ou craindre la discrimination. L'équité entre les sexes au Canada ne sera possible que si chaque femme a une voix.

Cette journée nous rappelle que l'histoire de chaque femme, connue ou pas, compte. Et si nous devons continuer d'honorer l'héritage des femmes exceptionnelles qui nous ont précédées, nous devons continuer de travailler main dans la main afin de bâtir un Canada où chaque personne peut s'épanouir, où chaque femme compte. Parce que l'histoire de chaque femme vient ajouter une page à l'histoire du Canada.

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Faits en bref

  • En 2021, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme au Canada gagne 89 cents; cette estimation est établie à partir du salaire horaire des travailleurs à temps plein et à temps partiel. (Statistique Canada, 2021)
  • 36 % des personnes en situation d'itinérance au Canada s'identifient comme des femmes. (Dénombrements ponctuels, 2018)
  • 50 % des femmes incarcérées dans les prisons fédérales sont autochtones. (Service correctionnel du Canada, 2021)

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