Contexte opérationnel 2021-2022
Contexte opérationnel
Les droits de la personne dans le contexte d'une pandémie
La pandémie de COVID-19 augmente les inégalités, élargit la sphère de vulnérabilité et touche de manière disproportionnée les groupes marginalisés au Canada. Elle a fait remonter à la surface des problèmes d’inégalité préexistants, en particulier l'interrelation entre les droits à la santé, au logement, à l’emploi.
Il est encore trop tôt pour mesurer l'ampleur des répercussions de la pandémie sur le volume de plaintes acceptées par la Commission, mais on remarque une légère diminution du nombre de plaintes acceptées. La Commission prévoit toutefois que les iniquités générées par la pandémie feront augmenter le nombre de cas aux niveaux précédents et même davantage à mesure que la situation se stabilisera après la pandémie.
De plus, la Commission s'attend à ce que la COVID-19 complique encore la prestation des services internes puisque son personnel continue de faire du télétravail.
Nouveaux mandats
Les responsabilités de la Commission en vertu de la Loi canadienne sur l’accessibilité, de la Loi sur l’équité salariale et de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement continueront d’affecter les activités des services internes – principalement les ressources humaines, l’approvisionnement, les locaux, la gestion et la technologie de l’information, les communications et les services juridiques et de gestion des finances.
De plus, puisque l’accès au logement joue un rôle central dans la réponse à la crise sans précédent que la COVID-19 génère sur les plans de l'économie et de la santé publique, la personne qui sera nommée au poste de défenseur fédéral du logement devra fournir aux communautés un mécanisme indispensable pour cerner les obstacles systémiques et chercher des solutions pour des programmes de logement adaptés et des innovations politiques.
Faire pression sur les questions de droits de la personne
Des enjeux complexes et urgents de droits de la personne, comme la haine et l’intolérance, les droits économiques et sociaux, et les droits des Autochtones au Canada exigent encore que tous les ordres de gouvernement prennent les mesures nécessaires.
La déficience (ou le handicap), l’origine nationale ou ethnique et la race restent les trois principaux motifs de discrimination invoqués dans les plaintes acceptées par la Commission. Il se peut que la forte proportion de plaintes déposées au motif de la déficience (ou du handicap) s'explique par le fait que la population a été sensibilisée aux enjeux de santé mentale et que la Loi canadienne sur l’accessibilité a été adoptée. De même, l’attention portée aux enjeux liés à la race au Canada et ailleurs dans le monde a peut-être contribué, d'un exercice à l'autre, à l’augmentation du nombre de plaintes fondées sur la race.