Dix ans, c’est suffisant !

Il est temps d’améliorer l’aide à l’enfance dans les réserves une fois pour toutes

Le 23 février 2017 – Ottawa, Ontario – Commission canadienne des droits de la personne

La présidente de la Commission canadienne des droits de la personne, Marie-Claude Landry, a fait la déclaration suivante :

« Il y a dix ans, jour pour jour, commençait un cheminement visant à régler un enjeu qui avait trop longtemps été ignoré. La société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada et l’Assemblée des Premières Nations déposaient une plainte au nom des enfants autochtones qui sont séparés de leur famille et placés dans le système d’aide à l’enfance. La plupart des enfants autochtones confiés aux services d’aide à l’enfance à l’époque de la plainte sont depuis devenus adultes. Certains ont même perdu leurs propres enfants au système.

« Le financement nettement insuffisant des services d’aide à l’enfance sur les réserves ne fait que perpétuer le cycle de désespoir créé par les pensionnats indiens. La décision du Tribunal canadien des droits de la personne, rendue il y a plus d’un an, devait mettre un terme à cette situation.

« La Commission canadienne des droits de la personne réclame qu’on mette fin à l’injustice par une résolution positive du litige en cours. Chaque jour sans décision a des conséquences sur la vie des enfants. 

« À titre d’institution nationale des droits de la personne du Canada, il nous incombe d’attirer l’attention sur les conditions et les circonstances déplorables auxquelles sont confrontés les peuples autochtones dans presque toutes les facettes de leur vie. Chaque enfant autochtone séparé de sa famille, chaque jeune qui s’enlève la vie en désespoir de cause, chaque enfant abandonné par les personnes responsables de son bien-être en est un de trop.

« Le litige se poursuit le mois prochain, dans cette cause, et la Commission soumettra ses représentations au Tribunal. Mais le litige a ses limites. Nous avons besoin d’action concrète et rapide pour assurer que les agences chargées d’aider ces enfants et leurs familles reçoivent un financement suffisant pour faire une différence dans leurs vies, et ce dès maintenant.

« Un groupe très restreint est responsable de la mise en œuvre de la décision du Tribunal pour corriger les lacunes du système d’aide à l’enfance – il est temps d’y voir, ensemble. »

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