La Commission canadienne des droits de la personne acclame le rapport du Rapporteur spécial des NU sur les droits des peuples autochtones

La CCDP convient que les droits de la personne ont pris l'ampleur d'une crise  

Le 12 mai 2014 Ottawa (Ontario)  Commission canadienne des droits de la personne

La Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) félicite James Anaya, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des populations autochtones, qui a rendu public son rapport intitulé The situation of indigenous peoples in Canada [La situation des populations autochtones au Canada].

 

Dans son rapport, M. Anaya explique en quoi les problèmes de respect des droits de la personne vécus par les Autochtones du Canada ont pris l'ampleur d'une crise à  de nombreux égards et précise qu'une situation socioéconomique aussi déplorable dans un pays aussi développé que le Canada est bouleversante. 

Plus précisément, M. Anaya mentionne les écarts entre les Autochtones et les non-Autochtones en matière de soins de santé, de logement, d’éducation, et de services sociaux. Même s’il reconnaît que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont déployé de nombreux efforts positifs pour réduire ces écarts, M. Anaya fait remarquer que ces mesures ont été insuffisantes et que la situation des Autochtones n’a pas changé depuis la dernière visite d'un rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des populations autochtones il y a une décennie. 

Voici quelques recommandations du rapporteur spécial de l'ONU : 

  • Prendre immédiatement des mesures pour régler la crise du logement dans plusieurs collectivités autochtones; 
  • Financer suffisamment les services sociaux dans les réserves et hors réserves; 
  • Prolonger aussi longtemps qu'il le faut le mandat de la Commission de vérité et réconciliation; 
  • Veiller à  ce que les lois et les programmes qui seront adoptés soient conçus au moyen de véritables partenariats avec les Autochtones quand il s'agit d'enjeux les touchant directement; 
  • Lancer une enquête nationale sur la disparition et le meurtre de femmes et de filles autochtones.

Faits en bref

  • D'après des données du gouvernement du Canada, M. Anaya fait remarquer que les 100 collectivités canadiennes qui ont l'indice de bien-être le plus bas comptent 96 collectivités des Premières Nations, et qu'une seule collectivité autochtone se classe parmi les 100 collectivités dont l'indice est le plus élevé.
  • Plusieurs des conclusions du rapport de M. Anaya font écho à  celles publiées par la CCDP en 2013 dans Rapport sur les droits à  l'égalité des Autochtones, un document qui décrit les répercussions des perpétuelles situations défavorables sur le quotidien des Autochtones. 
  • La CCDP a organisé une séance d'information pour M. Anaya quand il est venu passer neuf jours au Canada à  l’automne 2013. Il avait alors discuté des problèmes vécus par les Autochtones du Canada en matière de droits de la personne avec le président par intérim, David Langtry. 

Citations

« Le rapport de M. Anaya met en lumière l'un des enjeux les plus pressants de droits de la personne au Canada : les perpétuelles situations défavorables vécues par les Autochtones au quotidien. 

« Nous lançons le même appel que M. Anaya pour une action nationale sur la disparition et le meurtre de femmes et de filles autochtones. De plus, nous demandons encore et toujours une action concertée pour éliminer les obstacles qui empêchent les femmes et les filles autochtones d'avoir accès au système de justice en matière de droits de la personne. »

David Langtry, président par intérim, Commission canadienne des droits de la personne 

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